Si l’on ne prolonge pas les journées avec de la lumière artificielle, les Appenzelloises huppées cessent de pondre vers le mois d’octobre, lorsqu’elles renouvellent leur plumage, et reprennent ainsi des forces pour une nouvelle saison de ponte. De ce fait, elles pondent certes moins d’œufs par an (environ 155 œufs de 55 g), mais peuvent fournir une performance de ponte relativement constante sur plusieurs années. Ce n’est pas le cas des races de pondeuses modernes qui pondent certes des œufs en permanence et presque tous les jours, mais dont la performance de ponte diminue rapidement au bout d’un an déjà. Les poules de race sont donc toujours un bon choix si l’on ne cherche pas à maximiser le rendement en œufs, mais que l’on souhaite profiter longtemps de son troupeau de poules.
Troupeau coloré
Les poules huppées, dont la caractéristique corporelle la plus marquante est la coiffe qu’elles ont sur la tête et qui leur a donné leur nom, auraient été élevées dès le 15e siècle dans des monastères des Alpes suisses. Il existe des documents prouvant qu’elles ont été exposées en 1935 en tant qu’Appenzelloises huppées à l’occasion de l’exposition nationale d’aviculture. Mais elles sont ensuite tombées dans l’oubli, jusqu’à ce que ProSpecieRara prenne cette race en charge en 1983.
Il existe plusieurs souches de poules appenzelloises huppées aux couleurs différentes. Par ex. le noir, le blanc, l’or ou le moucheté de noir sur un fond or. Il se peut même que la coiffe du costume de fête traditionnel des femmes d’Appenzell – un bonnet de forme similaire – s’inspire du style des poules appenzelloises huppées.
ProSpecieRara s’engage pour la survie de cette race en collaboration avec l’Association des éleveurs de volailles menacées (AEVM).
Des poules à cornes
Outre la coiffe qui donne son nom à la race, les « cornes » sont une autre caractéristique frappante de notre race du mois. Là où les coqs des autres races ont une crête imposante, les coqs appenzellois huppés ont deux cornes. Les poules ont également de petites cornes, mais celles-ci sont à peine visibles dans la huppe. Cette caractéristique, associée à des barbillons plutôt petits, leur permet de s’adapter au climat rude des montagnes, car même dans un poulailler non chauffé, elles ne souffrent ainsi pas de gelures.
Et puis, il y a aussi cette histoire relative au vol... Les appenzelloises huppées sont des animaux fins et agiles, qui volent très bien. Elles aiment passer la nuit perchées sur un arbre, où elles sont malheureusement loin d’être à l’abri des martres. Mais si on les habitue à passer la nuit dans le poulailler au stade de poussin, alors qu’elles ne sont pas encore capables de voler, cela ne posera aucun problème à l’âge adulte. Et si l’enclos est suffisamment grand et bien structuré, il n’y a aucune raison pour que les animaux cherchent à prendre le large et une clôture d’environ 1,30 m de haut suffit, même sans toit.
Vous trouverez plus d’informations sur les poules appenzelloises huppées et le contact de l’association des éleveurs ici